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Un peu d'histoire

Avant Jésus-Christ, l'eau et le calcaire

Dans les reliefs karstiques, la pluie aboutit à la formation de ravins et d'excavations où l'humain trouve sa place comme à Cluzel où la vie s'organise. Le temps passe et les romains arrivent avec leurs idées d'organisation et leurs chemins.

XIè siècle, à Lugan

Après les invasions "barbares", la population s'est regroupée sur les hauteurs. A Pech-Lugan, une première agglomération est née avec une modeste chapelle.

XIIIè siècle, à Lavaurette

A l'abri des vents forts, après les premières incursions anglaises, une nouvelle agglomération de développe au croisement d'une voie Romaine. Une église sort de terre avec un clocher mur. Pendant ce temps, Simon de Montfort dirige à Lavaur la croisade contre les Albigeois. Le butin prélevé chez les Cathares sert à "rembourser"le seigneur du causse qui bâtit un modeste château au XIVè siècle à... Lavaurette !

XVè siècle, les Anglais

Après le pillage de Lavaur par le Comte de Montfort, c'est le pillage de Lavaurette par le routier anglais en 1410. L'église et le château en sortent fort meurtris.

1450, libertés

La guerre de cent ans commence à prendre fin. Des coutumes assez étendues sont accordées aux habitants (qui vont savoir les utiliser).

1640, bien chez soi

Pendant les guerres de Religion, l'église a été brûlée puis rénovée. Quelques maisons expriment la beauté architecturale du Moyen-âge et le Roi Louis XIII cherche à vendre tous ses droits. Ce sont les habitants de Lavaurette qui achètent les droits de propriété et de justice. Le 5 janvier, les consuls payent les quelques 300 livres qui permettent aux paroissiens de Lavaurette d'être bien chez eux ! Les coutumes accordées sont favorables aux fours, moulins et pigeonniers.

Ce XVIIè siècle est"euphorique". Un deuxième château se voit à Cluzel et les rues sont animées : deux forgerons, un charron, deux meuniers, sept tisserands, deux cardeurs, quatre maçons, trois charpentiers, un scieur, trois tuiliers, un menuisier, deux cordonniers, deux tailleurs, deux chapeliers, cinq commerçants, un voiturier, deux aubergistes, un chirurgien, deux notaires et un percepteur de l'époque. Avec le pur calcaire des lieux, des maisons élégantes bordent les rues.

1746, la RR126

Il y a près de 600 habitants occupés sur le causse, de Sorris à Cluzel, en passant par Gaussou, Carmons et autres lieux dits calcaire ou argileux.

1790, la commune

Depuis un an, la France se réorganise. Ici des terres calcaires et des terres argileuses sont rassemblées. Les paroisses de Saint-Martin et Lavaurette sont unies. Le château du Cluzel a disparu. Le département du Lot est né avec le village de Lavaurette sur le plateau le plus élevé du causse à 300 mètres d'altitude. 517 habitants travaillent avec des règles "révolutionnaires". En 1794, le 12 mai, un arrêté municipal ordonne de travailler tous les jours de la décade sauf le décadi où il est vivement conseillé d'aller faire un tour au temple de la raison. L'oisiveté est punie neuf jours de la semaine républicaine (de dix jours). Le vin n'est pas autorisé tous les jours chez les cabaretiers !

1796, les moutons

La vie s'organise. Depuis 1794, il y a un début d'école et de mairie avec un état civil. 1796 : 165 femmes, 143 hommes, 175 filles, 125 garçons, 150 boeufs, 14 chevaux, 9 mules, 7 ânes, 40 cochons, 3 chèvres et 2 800 moutons.

1808, déménagement

La population continue d'augmenter. Les artisans et commerçants du XVIIè siècle sont toujours là avec en plus les tailleurs de pierre et d'habits. Un troisième cabaretier ouvre ses portes et les discussions vont bon train pour commenter le "déménagement" du village qui quitte le Lot pour la création du Tarn-et-Garonne.

1817, changement

Le sommet de la courbe démographique est atteint : 681 habitants. Un impôt de 1 440 francs par habitant est levé pour acquérir et rénover une maison particulière qui devient commune fin 1821. Tout va bien mais le percepteur part après la réunion des perceptions de Lavaurette et Septfonds.

1837, deux clochers !

L'église a souffert puis elle a été rebâtie rénovée. Le chantier est permanent. Une tourelle existe déjà avec son escalier côté Presbytère mais il est décidé d'installer une horloge dans un clocher digne de ce nom. C'est ainsi que le clocher mur devient une tour carrée en opposition à la tour ronde ! D'un débat municipal à l'autre, le temps passe et l'horloge n'est installée qu'en 1850.

1900, du chapeau au train

Le souvenir de Pétronille Cantecor est bien présent. Elle a d'ailleurs été bergère sur les terres de Lavaurette et le Syndicat de la Chapellerie souhaite obtenir une ligne de chemin de fer de Caussade à Caylus. En 1910, la locomotive siffle enfin à la halte de Lavaurette.

L'école

1930, la belle"vie"

Bal tous les dimanches. La guerre est finie. De jolies plantes poussent dans les champs, ce sont les "cheveux d'argent" qui servent à décorer les chapeaux tressés localement.

L'activité rurale est intense. Deux moulins à vent et un moulin à eau tournent encore. Les carrières et phosphatières existent toujours. De la lavande s'installe dans les terres pauvres avec une distillerie. Ici et là, dans les combes argileuses, l'argile est extraite pour réaliser une ou deux fournées de brique par an. Une briqueterie est en activité le long de la nationale où passent les bus qui remplacent la locomotive arrêtée en 1931. La chaux vive et les briques produites sont à l'image de causse et du Quercy.

Le téléphone est installé dans une cabine en 1930, l'électricité en 1935. Une nouvelle école est bâtie en 1955 et les rues sont animées notamment autour du magasin qui est à la fois boulangerie, épicerie, tabac, téléphone, régie.

1960 et après...

La courbe démographique accuse une forte baisse mais les friches ne s'installent pas même si la population n'avoisine que 160 habitants.

Dans le bourg, tout change. La boulangerie a fermé en 1953, la distillerie en 1970. En 1971, le cylindrique château d'eau sort de terre mais l'école ferme ses portes. En 1974, le dernier commerce ferme aussi.

La briqueterie ne fabrique plus de briques en 1975 mais des tuiles et des carreaux de terre cuite jusqu'en 1986. Le silence s'installe doucement dans les rues mais une nouvelle population est sensible au charme local depuis 1975.

1982 de la diversité !

Sur les 1 363 hectares, il y a de la vie et la courbe démographique commence à se relever de 144 habitants en 1982 à 200 en 1997. Les naissances ont été nombreuses et le charme des maisons anciennes a séduit des amoureux de la nature.

Le forgeron itinérant est le dernier artisan "d'Antan". Il n'y a plus la tresse de paille et les moutons d'Antan mais l'image agricole subsiste en polyculture avec des bovins viande, des chevaux, des chèvres, de la volaille. Les lacs collinaires ont favorisé les cultures et toutes les terres cultivables sont cultivées.

Un peu plus de la moitié de la population active ne travaille pas la terre mais vit près d'elle. Des artisans permettent de maçonner, d'électrifier, de chauffer, de réaliser de la serrurerie, de réparer des horloges ou de faire la fête foraine. La ferme équestre "le cheval jaune" permet la randonnée sur de nombreux sentiers. La musique et le conte pour enfants font aussi partie des activités au village.

Source : Journal de la Dépêche du midi du 28 janvier 1998 : 1ère partie et 2ème partie.